Quatre questions à Laure d'Hauteville, fondatrice et directrice de BEIRUT ART FAIR

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Pourquoi l’art est-il important aujourd’hui, en particulier dans la région MENA? L’art représente sans aucun doute un vecteur de paix. Dans un monde où les peuples, les pays et les communautés tendent à se refermer de plus en plus sur eux-mêmes, l’art crée des liens humains, au lieu de les briser. Les artistes sont témoins de leur temps. Ils puisent souvent dans leurs expériences passées, mais incitent aussi les spectateurs à envisager des futurs différents, imprégnés d’espoir.

À quels défis devez-vous faire face en organisant une foire d’art contemporain au Liban? Le chemin vers le jour de l’inauguration, pour BEIRUT ART FAIR comme pour n’importe quelle foire, est inévitablement chaotique, et pleins de rebondissements inattendus. C’est aussi ce qui en fait une aventure palpitante !

Pourriez-vous nous en dire plus sur vous-même et votre carrière ?Je suis présente au Liban depuis déjà 28 ans, et j’ai commencé à produire des foires d’art à Beyrouth en 1998, en inaugurant le salon Artuel, le précurseur de BEIRUT ART FAIR. J’ai vécu les hauts et les bas du Liban toutes ces années, tout au long desquelles j’ai observé les artistes réagir et réfléchir à la situation de leur pays. J’ai été témoin de l’essor de la scène artistique locale, qui s’est extraordinairement épanouie pour aujourd’hui inclure plusieurs musées et centres d’art contemporain, et des dizaines de galeries chacune avec son style distinctif, entre autres initiatives. Sans compter, évidemment, la saisissante ouverture du monde de l’art libanais vers l’international, un phénomène que cette édition de la BEIRUT ART FAIR incarne parfaitement.

Quels sont les aspects de votre travail que vous affectionnez particulièrement ? Il est toujours extrêmement gratifiant de voir la foire faciliter des rencontres humaines, intellectuelles et émotionnelles, et d’observer le public entrer dans un dialogue enrichissant avec l’art. Je suis heureuse de bâtir des liens forts avec les institutions et les musées internationaux, et de faire découvrir aux collectionneurs ce qui rend unique le Pays du Cèdre. Mais plus que tout, j’adore découvrir de nouveaux talents, suivre leurs carrières et les voir s’éclore et s’épanouir. Je reste très proche de nombreux artistes du monde entier que j’ai rencontrés au tout début de mon travail dans le monde de l’art ; c’est un honneur pour moi de pouvoir les compter parmi mes amis.

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