"OPEN CALL #1 FOR LEBANESE ARTISTS"

Afin de soutenir le secteur artistique libanais, BEIRUT ART FAIR a lancé le 23 novembre dernier un « Open Call #1 for Lebanese Artists » sur les réseaux sociaux, afin d’encourager et de soutenir les nouveaux artistes. En seulement 5 jours, les organisateurs ont reçu 196 candidatures provenant de tout le pays.

 

Une présélection de 44 artistes a été effectuée, parmi lesquels 7 candidats ont été choisis pour cette première promotion de talents prometteurs. Le choix a été serré tant les projets proposés étaient riches et variés.

 

Pendant une semaine, du 3 au 9 décembre 2020, les plateformes Facebook & Instagram de BEIRUT ART FAIR ont exposé chaque jour le travail d’un artiste (un jour/un artiste/une œuvre). Les œuvres sélectionnées sont proposées à la vente afin de soutenir et d’encourager ces artistes à poursuivre leurs aspirations.

 

Les artistes ont exploré le large spectre de la notion d’identité, qu’elle soit régionale, collective, communautaire, sociale, ou liée au genre, mais aussi culturelle lorsque les origines sont multiples.

 

Ces jeunes artistes nous ouvrent les yeux, ils nous font réfléchir à notre condition. Nous allons reconstruire ensemble un pays plus beau que celui qui nous a été confisqué. 

  

JOUR 1: Basile Ghosn

Basile Ghosn est né en 1991. Il vit et travaille à Marseille, France. Il travaille avec des images trouvées dans de vieux magazines d'architecture qu'il rassemble pour créer ses propres univers avec un éventail de techniques de gravure allant de la photocopie à la sérigraphie. Son travail fait partie de la collection publique du FRAC et a été exposé à la Friche Belle de Mai (Marseille), à la Cité Radieuse - Le Corbusier (Marseille), ainsi qu'au Material Art Fair (Mexique).

L’œuvre présentée est un hommage au roman de science-fiction d'Ursula Le Guin. Il s'agit d'une estampe encadrée de verre récupéré dans un bâtiment détruit. Cette œuvre fait partie de la série « La main gauche de la nuit » qui comprend 7 illustrations inspirées par l'atmosphère du livre.

La main gauche de la nuit (torres blancas), 2019, Architectural tracing print, found glass, steel, Pièce unique, 106×62 cm – EUR 3.200

JOUR 2: Zeinab Khalifeh

Zeinab Khalifeh est une photographe née en 1993. Son travail reflète la réalité complexe de la société libanaise. Elle documente les personnes, les histoires et les voyages à travers la vie. Son travail a été publié dans plusieurs magazines libanais et internationaux, dont le National Geographic. Zeinab a remporté en 2019 le 1er prix du National Geographic pour le Award "Moments". Elle a aussi été nominée par Word Press Photo en tant que photographe émergente.

La photo exposée ici, « One Moment on 40 Years", représente "Oncle Hassan" installé dans son atelier dans le vieux souk de Sidon. Il a été couturier durant 40 ans avant de décéder récemment. L’oncle Hassan n’arrivait plus à reconnaître les membres de sa famille. Cependant, il racontait les souvenirs que sa machine à coudre lui rappelait.

One Moment on 40 Years, 2017, Tirage sur papier Hahnemuhle Photo Rag, Ed 2 de 6 + 3 EA, 50×70 cm – USD 2.000

JOUR 3: Michelle Maluf

Michelle Maluf est une artiste colombienne et libanaise. Inspirée par son patrimoine culturel, ses tapisseries sont créées en utilisant des techniques ancestrales avec des éléments contemporains, entrelaçant ainsi le passé, vers le futur. La vie au Liban a été une grande source d'inspiration pour Michelle. Les contrastes entre les religions, la culture et les paysages sont forts, mais ils se combinent pour former une belle diversité. Tout comme ses tapisseries, le vaste contraste des éléments se combine pour former un design harmonieux.

Sa tapisserie "Bright Side" a pour but de voir la beauté dans le terne. Les couleurs vives jaillissent offrant à l’œuvre vie et texture. C'est un contraste de sentiments, de couleurs et d'éléments. Le fond est inspiré de techniques de tissage ancestrales utilisant le fil pour la vie et le contraste est donné en utilisant du cuir coloré et enroulé autour de bâtons de bois.

Bright Side, 2019, Cuir et fils de coton, Pièce unique, 150×105 cm – USD 1.300

JOUR 4: Tony Mhanna

Tony Mhanna est ingénieur en mécanique ainsi qu'explorateur, photographe et artiste visuel. Il nourri un vif intérêt pour le design, les formes et l'architecture. Profondément touché par les cicatrices et les peines de la guerre, ainsi que par son désir de mettre en valeur le patriotisme libanais, il s'attache à raconter les histoires oubliées ou non racontées d'une nation. Il rappelle le passé, cadre le présent et prépare l'avenir.

Son œuvre « Wraith » est une mission de recherche, une chasse aux fantômes et une histoire de réveil dans des lieux hantés. Il cherche à rassembler ces esprits en ravivant l'énergie de leurs jours dorés. Le mouvement gracieux du tissu est leur danse. C'est le retour de la vie au cœur de leur foyer : le sentiment d'appartenance des Libanais qui, contre toute attente, trouvera toujours le chemin de ses racines et marquera sa présence. 

WRAITH (Reviving Lebanon Heritage), 2019, Impression sur Hahnemuhle Photo Glass Baryta, Ed 2 de 5, 120×80 cm – USD 2.000

JOUR 5: Salah Missi

Salah Missi est né au Liban en 1992. Il a acquis ses bases dans les principes du design et de l’architecture. Au cours de son parcours, il a développé un intérêt pour les comportements humains dans le monde arabe, source de sa véritable expression. « En tant que citoyen de cette terre exécutée » dit-il, « je remets en question les règles non écrites de la société et l'impact des dirigeants corrompus sur nos vies ».

Son œuvre décrit sa première respiration dans ce monde où il se retrouve noyé dans la mélancolie. Ces personnages entrelacés flottent dans un état d'impuissance et de désespoir, « une boucle sans fin dans laquelle nous sommes obligés de vivre" décrit-’il.

Endless Loop, 2019, Fusain sur papier, Pièce unique, 150×150 cm – USD 3.500

JOUR 6: Camila Salame

Camila Salame est né en 1985 à Bogota, en Colombie. Sa pratique artistique s'exprime à travers l'utilisation d'une gamme de médias non conventionnels. Faisant écho à une quête personnelle autour de son origine libanaise, son travail explore les notions de reconstitution de la mémoire, de territoires d'affects et d'architecture intime. Elle a exposé au Beirut Art Center (Beyrouth), à la Cité Internationale des Arts (Paris). Elle est lauréate du Salon de Montrouge 2019, et fera partie de la résidence CAPSULE à la Cité Internationale des Arts.

Son œuvre est un fragment de calcaire évoquant l'environnement naturel de l'Ibis chauve sur lequel repose un rameau d'olivier. Pendant longtemps, cette espèce a été préservée car on pensait qu'il s'agissait de l'oiseau sacré qui avait apporté le rameau d'olivier, symbole d'espoir, à Noé après le Déluge. Dans ce mémorial, l'espèce est absente et supplantée par son évocation mythique. Signe de fertilité et d'immortalité, l'olivier représente aussi le lien éternel entre l'homme et la terre.

‘Présage’ – Mémorial à un oiseau perdu, 2019, Branche d’olivier – laiton, feuille d’or, sur pierre calcaire, Pièce unique + 1EA, 14x31x15 cm sur dimensions variables  – EUR 800

JOUR 7: Léa Skayem

Léa Skayem est née en 1997 à Beyrouth, et a obtenu un Master en réalisation cinématographique de l'Académie libanaise des Beaux-Arts (ALBA). Sa démarche artistique combine recherche esthétique et expérimentation. En réalisant des films documentaires, sa démarche fait écho à ce que la réalité lui offre. Elle est connue pour sa série d'autoportraits de nus en noir et blanc à travers lesquels elle montre l'expérimentation et l'investigation dans la relation entre le corps et l'espace.

En créant une adaptation explicite de la façon dont elle se perçoit, elle intègre le spectateur à ses images. A travers une ambiance sombre, Léa met en évidence la difficulté de vivre dans un corps de femme dans une société très conservatrice.

Léa Skayem, Please Read Instructions Carefully, 2019, Impression sur Epson Premium Luster, Ed 1 de 5, 29,7×42 cm – USD 450

COUVERTURE PRESSE

EXECUTIVE - 11 Dec.
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THE DAILY STAR - 11 Dec.
AGENDA CULTUREL - 10 Dec.
L'OLJ - 9 Dec.
THE ART NEWSPAPER - 7 DEC.
ARTMEJO - 6 Dec.
FOCUS MAG - 5 Dec.
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